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Le site du Sénateur Olivier Paccaud

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Pas de pays sans paysans !

Il n’y a pas de sot métier, dit le dicton. Mais certaines professions ont une importance singulière. D’abord parce qu’elles sont vitales. C’est évidemment le cas de l’agriculture. Le plus vieux métier du monde, celui qui a scellé le socle de notre civilisation. Qui a fait de l’Homme un sédentaire et non plus un chasseur nomade à la poursuite du gibier. En domestiquant certains animaux, en comprenant et maîtrisant les cycles de la nature, de Germinal à Messidor, et en pouvant régulièrement se procurer sa nourriture au même endroit, l’homme devenu paysan a créé les premiers villages. Puis les villes.

Ce mot, paysan, montre d’ailleurs l’importance, la profondeur du lien charnel qui unit les Hommes de la terre et le sol où ils vivent et travaillent. Pas de pays sans paysans ! Ce vieux slogan syndical n’est pas qu’une lapalissade. Car nos agriculteurs portent depuis la nuit des temps cette mission nourricière. Et même si la France d’Ancien Régime a connu maintes disettes et famines, la fertilité de nos terroirs, nos climats tempérés, ainsi que le courage, le savoir-faire, le labeur de nos agriculteurs, furent une des bases de la prospérité, de la puissance du royaume de France. Personne mieux que Sully, le rigoureux ministre d’Henri IV, ne l’a ainsi exprimé : « labourage et pâturage sont les deux mamelles dont est alimentée la France et les vrais mines et trésors du Pérou ».

Pendant des millénaires, l’immense majorité des hommes en firent leur unique activité. Et rarissimes sont les arbres généalogiques de familles françaises sans racines agricoles. Aujourd’hui encore, dans la plupart des pays d’Afrique, d’Asie et d’Amérique latine, les hommes sont avant tout des paysans. Chez nous, l’agriculture s’est métamorphosée. Les machines, les engrais, les techniques, sans oublier le développement des échanges avec le bout du monde, ont abouti à une baisse très importante du nombre d’agriculteurs et d’éleveurs. Mais, même peu nombreux, nos paysans continuent à jouer un rôle clé dans notre société. En effet, ils nous nourrissent, créent et maintiennent des emplois, évitent la désertification de notre ruralité, entretiennent les paysages… Il ne faudrait pas l’oublier.

Sans agriculture, la France n’est plus la France

Pour qualifier la richesse procurée par notre agriculture, on avait inventé une expression dans les années 1970, le « pétrole vert », désormais passée de mode, comme si une partie de nos élites avait oublié ce formidable atout national. Il fut pourtant un temps, pas si lointain, où notre pays comme le reste de l’Europe d’ailleurs, n’était pas autosuffisant au niveau alimentaire. C’est pour cela qu’est née la fameuse Politique Agricole Commune (PAC) dans les années 1960, avec rapidement des résultats exceptionnels en matière de rendement. La France est ainsi devenue un des premiers producteurs mais aussi exportateurs mondiaux.

Aujourd’hui, notre agriculture sait allier productivité, qualité et variété. Cependant, un profond malaise et une colère longtemps contenue explosent dans nos campagnes. Assommés de contraintes administratives, concurrencés déloyalement par des produits venus d’ailleurs sans respecter les normes environnementales et sanitaires imposées en France, subissant une inflation incessante, « fliqués » par une administration agressive et inquisitoriale, les agriculteurs crient à la fois « assez » et « à l’aide » ! Au regard de cette détresse paysanne illustrée par les si nombreux suicides de chefs d’exploitation et de la dégradation régulière de notre balance commerciale agricole, il est plus que temps, pour reprendre l’expression de Georges Pompidou « d’arrêter d’emmerder » les cultivateurs et les éleveurs. Et surtout de les soutenir.

Du « pétrole vert » à la non-assistance à agriculteurs en danger…

Il en va de notre sécurité alimentaire, de notre indépendance, de la survie de notre ruralité. Quand on sait que les charges, la fiscalité, les normes environnementales européennes mais aussi françaises, sans oublier certains traités internationaux ont abouti à multiplier les importations de poulet, viande ovine et bovine, fruits et légumes, produits laitiers, on peut parler de non-assistance à agriculteurs en danger. Le bon sens a été guillotiné au nom d’un libre-échange destructeur et d’une écologie schizophrène. Comment accepter les diktats des ayatollahs verts et des salonards de Bruxelles ou de Paris qui aboutissent à faire venir des volailles de l’autre côté du globe avec un bilan carbone désastreux et des conséquences dramatiques pour nos propres éleveurs ?

Le récent rapport sénatorial sur la Ferme France a ainsi démontré que les seules classes aisées pouvaient se permettre d’acheter des produits agricoles français « haut de gamme », alors que les milieux modestes ne pouvaient consommer que des produits « premiers prix » de mauvaise qualité et importés.

« Pas de pays sans paysans » ne serait-elle finalement pas une devise d’avenir ? Car, non seulement il faudra toujours et même encore plus nourrir l’humanité, mais aussi parce que la recherche et le progrès offrent avec les « agros-ressources » d’autres perspectives pour nos exploitants. Sauvons nos agriculteurs, pour continuer à nous nourrir, à nous fournir des produits de qualité et à faire vivre nos campagnes. Nous avons besoin d’eux.

Lors de sa récente conférence de presse, le Président de la République a exprimé un vœu : que la France reste la France. Sans agriculteurs, la France ne sera plus la France.

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Voyage en Terre Sainte devenue maudite

Il est des périples qui marquent, bouleversent, transforment. Tel fut mon cas voici quelques heures, de Tel Aviv à la lisière de la bande de Gaza, de Sdérot à la vieille ville de Jérusalem. Ce Proche-Orient mythique où la poussière est plus riche d’âme et d’Histoire que partout ailleurs. Ce berceau de civilisation où le monothéisme a germé, fleuri. Cette terre promise au-delà du Jourdain où devrait couler le lait et le miel, d’après la Bible, mais où affleure et suinte aujourd’hui un magma de fiel incandescent entre des flaques de malheur et de rancœur. Cette terre sainte devenue maudite et martyre. Où la loi du Talion règne en despote, où l’amnistie semble bannie, où le sang appelle toujours le sang. Œil pour œil, haine pour haine. Le 7 octobre, à l’aube, le raid barbare et démoniaque de 3000 fous du diable terroristes du Hamas suivis d’une horde de charognards pilleurs et violeurs a foudroyé Israël : 29 kibboutz ou villages attaqués, autant d’Oradour en Israël, plus de 1400 morts dans des circonstances atroces et inhumaines, 250 otages raflés au mépris de toutes les lois de la guerre, de la morale et de l’humanité. Un geyser de Shoah, un pogrom titanesque où nul n’a trouvé grâce aux yeux des bourreaux ; nouveau-nés, enfants, femmes, vieillards, chiens… massacrés, éventrés, brulés, décapités, démembrés… Une plongée dans les ténèbres jusqu’où l’Homme peut perdre l’âme. Pas de paix possible sans disparition du Hamas ​ À cette déclaration de guerre djihadiste, à ce tsunami sanglant soigneusement préparé, a répondu un déluge de feu inédit. Tsahal, l’armée israélienne, a répliqué avec un objectif clair et affirmé : mettre hors d’état de nuire le Hamas, incarnation diabolique du nazislamisme. Une volonté inévitable et légitime quand on sait que le Hamas refuse de reconnaître Israël et a juré sa perte. Si en 1945, la paix avec l’Allemagne ne fut possible qu’une fois l’Etat nazi éradiqué, la concorde et la réconciliation entre Israéliens et Palestiniens impliquent la disparition préalable du Hamas.  Le premier devoir d’un Etat n’est-il pas de sécuriser son peuple ? On assiste donc à un pilonnage, un ratissage méticuleux, mètre par mètre, maison par maison, et surtout tunnel par tunnel, pour déraciner jusqu’aux graines de ce mal absolu cultivé à Gaza. Et de nombreux civils innocents le paient de leur vie. Car une guerre tue. Il n’y pleut jamais des pétales de roses. Certains, oubliant qu’Israël n’a pas déclenché les hostilités mais contre-attaqué, lui reprochent sa main de fer. Mais si cette réaction est implacable, c’est que les fils de David n’ont plus le choix. Après s’être retiré de la bande de Gaza en 2005 conformément aux accords d’Oslo et y avoir laissé les Palestiniens s’y organiser, l’État juif a ainsi vu le Hamas y prendre le pouvoir en défenestrant ses rivaux du Fatah, formater l’esprit des écoliers dans la haine des Juifs et de l’Occident, « fonctionnariser » ses terroristes en les rémunérant, eux et leurs familles, quand ils sont en prison ou morts en mission, détourner consciencieusement les centaines de millions d’euros d’aides occidentales pour mieux se bunkeriser dans une galaxie souterraine et s’armer… Menacé aussi au Nord sur sa frontière libanaise par le Hezbollah, sans compter les foyers de tension en Cisjordanie, la furie antisémite des Houthis au Yémen et le grand Satan iranien, marionnettiste des terroristes, Israël fait front comme en 1948, en  1967 et 1973, lors des guerres d’Indépendance, des Six Jours et du Kippour. Tout en pensant au jour d’après. A nous aussi, Européens, d’y réfléchir, car nous sommes concernés. Même à 3500 kilomètres de distance. Le 7 octobre, c’est le djihad qui a repris contre Israël et l’Occident ​ Car le Hamas n’est qu’une autre tête maléfique de l’hydre totalitaire djihadiste à côté de Daesh et Al Qaïda. Et le 7 octobre est un jour noir de plus, après le 11 septembre et les Twin Towers, le 13 novembre et le Bataclan, dans la guerre de civilisation menée par l’Islam radical contre l’Occident et ses valeurs. Oui, Israël est une démocratie. C’est d’ailleurs la seule oasis de droit et de liberté dans cette aire géographique. Et c’est aussi pour cela qu’elle est une cible, un bouc-émissaire qui porte en plus sa toison sémite, circonstance aggravante suprême. L’Histoire nous enseigne qu’il est parfois plus dur de faire triompher la paix que de gagner la guerre. Le cataclysme de 39-45 trouve ainsi sa source dans les failles du traité de Versailles. Cette paix levantine tant attendue ne pourra être forgée du seul feu des armes. L’encre de la diplomatie, le dialogue, le respect de la parole donnée, la cohabitation de deux Etats, israélien et palestinien, voisins et unis par une reconnaissance commune, devront parachever l’heure des combats pour tenter de paver un avenir sans roquettes, ni gilets pare-balles. Conscience contre violence, et que les faucons laissent place aux colombes, tel est le défi. Est-ce vraiment possible ? De l’utopie de papier à la réalité de chair, le doute s’impose et le scepticisme parade. Après la nuit et ses cauchemars, le soleil se lèvera. Pourvu que ce soit au son des chants d’espoir plutôt que sur d’arides champs de ruines. Puisse la paix être gravée. Mais certainement pas au prix de nos valeurs. Shalom. NB : N’oublions pas que parmi les martyrs du 7 octobre figurent 41 franco-israéliens. Et 3 des nôtres sont encore otages.

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