Terres d'Hist'Oise n°7
Car l’Oise est soie !
Clins d’œil spirituels dévoilant subtilement une vérité cachée tel le magicien sortant l’angora de son chapeau, les jeux de mots ne s’avèrent pas toujours futiles. Savez-vous donc quel est l’anagramme de notre belle Oise ? Soie. Or y-a-t ’il plus noble, plus doux, plus précieux et plus brillant textile que la soie ?
Magique et ancestrale, cette fine étoffe née du suc de la chenille se métamorphosant en papillon est peut-être l’un des plus beaux cadeaux de la Nature à l’Homme. Car ces cocons de Lilliput, merveilleuses et minuscules chrysalides, cailloux blancs du petit Poucet devenu Marco Polo, symbolisent parfaitement cette longue et lente marche vers la beauté et la sérénité. L’envol de l’espoir.
Oui, l’Oise est soie, un sublime rectangle de soierie constellée de joyaux de pierre, ses castels et ses cathédrales. Et c’est par un labeur millénaire et quotidien que les hommes ont su magnifier ce terroir généreux, entre rivières paisibles, forêts profondes, plaines fertiles et villages soignés.
Cette patrie d’Hist’Oise, elle fut pendant plus d’un siècle, entre 1850 et 1970, une terre industrielle et une mère ouvrière, à l’ombre des cheminées des usines qui ont jailli soudainement, floraison de briques. On y a fabriqué des horloges, du papier peint, des éventails, des jouets, des allumettes, de la faïence sous toutes ses formes et même des lunettes et des automobiles. Là des brosseries, des carrières, des brosseries, des sucreries, ici une blanchisserie, une orfèvrerie, une ganterie, une clouterie, multiples ruches où hommes, femmes et enfants trimaient 10 ou 12 heures par jour. Avec un savoir-faire admirable. Avec des joies et des peines. Avec des colères, des grèves retentissantes.
C’était l’Oise d’hier. Il ne reste plus grand-chose de ce tapis d’ateliers et de manufactures qui s’étalait entre villes et campagnes, d’Auneuil à Ferrières, de Janville à Saint-Just des Marais, de Saintines à Méru, de Creil à Ercuis…
Demeurent cependant une histoire, une fierté, des souvenirs, un beau musée nacré, et quelques survivants qui résistent : l’horlogerie Huchez, les gants Maille, l’orfèvrerie d’Ercuis, les pierres de Saint Maximin, les carreaux de Ponchon…
Bonne lecture, bon voyage
Et surtout vive l’Oise !
Amis passionnés par l’Oise, si vous souhaitez recevoir ce nouvel opus de Terres d’Hist’Oise, contactez-moi. C’est avec plaisir que je vous l’adresserai !
Terres d'Hist'Oise n°6
Du haut du balcon des siècles
« L’architecture est le grand livre de l’Humanité » (Victor Hugo, Notre-Dame de Paris)
Comme toujours, Victor Hugo a le verbe juste, la métaphore fertile et précise pour ciseler une vérité éternelle, la poétiser. Et si la diseuse de bonne aventure lit l’avenir dans les lignes de la main, un peuple peut, lui, exhumer son passé dans les rides centenaires de ses églises, de ses châteaux, ces bâtiments devenus monuments. Mais aussi de ses villes et villages, usines, mairies, écoles, routes, gares… cet héritage de briques et de pierres, de bois et d’ardoises, d’acier et de sable. Tout ce qui fait que l’homme d’aujourd’hui est redevable à la longue cohorte de ses aînés.
Oui, le patrimoine, ce legs de nos anciens, est le plus beau des cadeaux, l’offrande la plus inestimable. Et l’Oise d’hier fut une mère bien généreuse pour ses enfants du troisième millénaire.
Désormais, comme le constatait à regret Stefan Zweig, les hommes ne construisent plus de cathédrales. Ils n’en ont ni le temps, ni l’envie. Leur foi s’est souvent évanouie, happée par une insatiable soif de consommation, de loisirs, de jouissance immédiate. On ne prend plus le temps. On court après pour ne jamais le rattraper, sans savourer l’instant présent. La vie de tant de nos contemporains n’est plus qu’un interminable marathon d’insatisfaction. Carpe diem ! Ayons donc la sagesse de cueillir les roses du jour sans toujours espérer demain une fragrance plus enivrante.
Dans cette quête de sérénité et de philosophie, la lanterne de l’Histoire peut s’avérer précieuse et lumineuse. Car du haut du balcon des siècles, on voit souvent mieux et plus loin. Parce qu’elle se raconte, l’Histoire peut faire rêver. Mais aussi méditer, relativiser.
Pour ce nouvel opus, Terres d’Hist’Oise a choisi de baguenauder sur les sentiers des vieilles pierres sacrées ; cathédrales, chapelles, églises mais aussi fresques, vitraux, statues, peintures, sculptures, retables ou même une grotte et des ruines.
Entre rosaces et gargouilles, nous parcourerons près de 30 étapes à travers l’Oise, de Flavacourt à Morienval, de Chiry-Ourscamp à Tracy-le-Val, avec des escapades merveilleuses à Rhuis, Senantes, Fontaine Chaâlis, Lieu restauré…sans oublier les grandes Dames de Noyon, Senlis et Beauvais.
Mais l’Histoire, ce sont aussi des personnages aux mille aventures. Sous le sceau de la tragédie ou de l’apothéose, ils ont fait vibrer tout un peuple hier et nous fascinent encore aujourd’hui. Ils s’appellent Victor Hugo, Correus, Saint Louis, Joseph Bonaparte, William Waddington, Jeanne Hachette… Ils nous ont laissé des œuvres, des mythes, des talismans, édifiant chacun un mur, un arc-boutant, une croisée d’ogives dans la merveilleuse basilique qu’est l’Oise.
Amis amoureux de l’Oise, si vous souhaitez recevoir ce nouveau numéro de Terres d’Hist’Oise, contactez-moi. C’est avec plaisir que je vous l’adresserai
Olivier Paccaud
Terres d'Hist'Oise n°5
L’Oise n’est pas un long fleuve tranquille
Que ce soit pour un homme ou une nation, la vie est rarement un long fleuve tranquille. Malicieuse, elle aime à alterner fastes et malheurs, ombres et lumières, acropoles et bas-fonds, ciels d’orage et bleu azur. Souvent avec soudaineté. Tel le chemin de l’onde, si elle sait parfois flâner et butiner à cœur joie entre des rives sereines et verdoyantes, elle ose tantôt emprunter des méandres rocheux et tortueux, s’enlise de temps à autre dans des marécages fangeux, ou pire, peut s’échouer en cataracte révoltée ou torrent sans retour. Et, comme l’œil de la nuit, le chant vénéneux des sirènes et la foudre du destin, cruels prédateurs de bonheur, éternels chasseurs des temps épicuriens, rôdent à l’envie, la vie est rarement un long fleuve tranquille.
L’Oise ne fait pas exception à cette éternelle loi des peuples. Sur sa grande fresque de jadis tissée au gré des millénaires se succèdent ainsi l’or et la cendre, les tragédies et les fééries, les héros et les escrocs, les maudits et les bénis.
Bienvenue à bord du Trans Hist’Oise express, pour une randonnée au long cours sur notre petite mappemonde départementale. Au fil des siècles, nous débarquerons à Gerberoy, Senlis, Auneuil, Verberie, Bury, Montjavoult, Verderonne, Boran sur Oise, Crépy en Valois, Baron, Saint Leu d’Esserent, Creil, Plessis-de-Roye, Clermont…
Vous y croiserez des personnages qui ne vous laisseront pas indifférents. Par leur destinée ou leur talent, admirables ou exécrables, braves ou sans vergogne…Tels la sémillante Anne de Kiev ou le fourbe Charles le Mauvais, les Justes de Montjavoult ou le vénal Joseph d’Andlau. Vous y explorerez des lieux ou des évènements aujourd’hui embrumés ou évanouis et pourtant marquants ; la furie de la Grande Jacquerie, le petit paradis de la plage de Boran, le martyr d’Albéric Magnard… Vous y découvrirez que l’Oise fut une terre de Résistance mais aussi un champ fertile pour la palette des peintres.
Parce que la mémoire est le plus beau des flambeaux, celui au feu qui forge et réchauffe. Parce que le souvenir est la plus haute des vigies, celle aux yeux perçants. Parce que la vie d’hier, les exploits comme les souffrances de nos aînés, des hordes de Vercingétorix aux batailles de poilus, sertissent les constellations les plus scintillantes, il est grand temps de rallumer les étoiles ; Apollinaire l’a si bien écrit. Pas seulement pour qu’elles éveillent nos rêves. Aussi et surtout pour qu’elles nous guident, précieux astres éclaireurs et philosophes.
Amis amoureux de l’Oise, si vous souhaitez recevoir mon magazine, contactez-moi, c’est avec plaisir que je vous l’adresserai.
Terres d'Hist'Oise n°4
Des châteaux,
et l’Oise d’hier comme flambeau
Chacun sa préférence ! Tous les châteaux de l’Oise sont beaux, assis sur de vieilles pierres gorgées d’âme et d’histoire. A chacun sa parure, sa personnalité, son originalité, son je-ne-sais-quoi qui le rend unique. Certains se mirent dans une pièce d’eau qui réverbère leur grâce, d’autres couronnent un parc à l’agencement subtil où le ballet des flores est un art délicat. Pour ceux qui doutent encore qu’un sculpteur de jardin soit un vrai magicien ou mieux, un pur artiste, allez voir Versigny, Compiègne ou Chantilly. Sous leurs habits de roche palpite un cœur de marbre et frissonnent même des spectres souriants. Nos castels sont vivants, sémillants, séduisants.
Souvent, ils surgissent au détour d’un chemin, inattendus oasis minéraux, majestueux sémaphores émergeant de l’océan des siècles, là pour nous guider, pèlerins parfois perdus, et graver dans nos âmes ce mystère éternel : si l’homme peut être diable, barbare et destructeur, n’est-il pas aussi démiurge, bâtisseur, créateur de génie ?
« Là, tout n’est qu’ordre et beauté,
Luxe, calme et volupté »
Ces vers immortels que Baudelaire a offert à l’Invitation au voyage s’appliquent si bien aux châteaux de l’Oise. D’Ansacq à Troisssereux, de Vez à Hannaches, d’Ermenonville à Pierrefonds…, une seule boussole scintille : l’élégance raffinée de la roche taillée.
Une promenade au cœur de quelques-uns de nos beaux châteaux, le récit de certaines idylles célèbres nées dans l’Oise, les secrets du tracé des frontières de notre département en 1790, la mésaventure du Président de la République, Sadi Carnot, à Tillé, le courage du Député oisien François-Louis Bourbon face à Robespierre, le détour macabre de la guillotine par Bresles, la rencontre de personnages passionnants, jadis illustres mais désormais oubliés, tels Célestin Lagache ou Pierre Viénot… Voici quelques étapes de ce quatrième « tour d’Hist’Oise ».
Si, comme moi, vous êtes amoureux de l’Oise et que vous souhaitez recevoir mon magazine, contactez-moi, je serai heureux de vous l’adresser !
Terres d'Hist'Oise n°3
L’Oise, une des plus belles princesses de France
De sa plume lyrique trempée dans une corne d’abondance, Charles de Gaulle imaginait la France, « telle la princesse des contes ou la madone aux fresques des murs, comme vouée à une destinée éminente et exceptionnelle ». Cette métaphore, naïve et passionnée, exprimait bien la force du sentiment qu’éprouvait le grand Homme pour sa Patrie. Ce vieux pays d’un vieux continent à l’histoire parfois si tourmentée, où la rage et la grâce, le génie et la furie, le malheur et les honneurs, se sont souvent entrelacés.
Or l’Histoire est la fille naturelle et légitime de la Géographie. Depuis la nuit des temps, la grande marche des hommes ne les mène jamais au hasard.
Avant d’être fécondée par des kyrielles de peuples, la France a bénéficié de la bonne étoile des fées géographes. Elles lui ont ainsi offert des climats harmonieux, des terres généreuses, une situation envieuse. Et ils furent nombreux à s’y installer. A s’y bousculer. Des Celtes aux Romains, des Grecs aux Normands, des Francs aux Anglais, Espagnols, Italiens, Polonais… Cette mosaïque improbable, ce camaïeu de civilisations, voilà le miracle français. Et si la France est cette princesse gaullienne bénie des divinités de la nature, il n’est pas interdit de l’entourer de dames d’honneur, charmantes, accueillantes, pourvues d’atouts. A ce jeu, l’Oise ne peut que briller.
Sans fierté ni outrecuidance, notre département est incontestablement l’un des mieux placés de France, au patrimoine parmi les plus admirables, au cadre de vie si agréable. Et ce depuis toujours. D’où ce passé si riche.
Avec ce troisième numéro de Terres d’Hist’Oise, je vous invite à poursuivre la découverte de nos trésors, de nos grandes heures et de nos petites histoires, de nos héros oubliés et nos martyrs anonymes, de nos artistes et nos savants, des traces étonnantes laissées par quelques grandes figures chez nous…
Vous y croiserez Guillaume le Conquérant affrontant son fils, Georges Guynemer, mythique pilote de chasse, César-François Cassini, le père de la cartographie moderne, les tristes martyrs de Troissereux, Andeville et Château-Rouge, Bécassine, Gargantua, le génie pictural de Pissaro, les couleurs de Van Gogh… et tant d’autres.
Comme souvent, Charles de Gaule avait raison ; la France est une merveilleuse madone. Et l’Oise est une de ses plus belles princesses.
Le troisième numéro de mon magazine, Terres d’Hist’Oise, vient de sortir. Si vous êtes aussi amoureux de l’Oise et que vous souhaitez le recevoir, contactez-moi, je serai heureux de vous l’adresser !
Terres d'Hist'Oise n°2
Aimons, admirons, découvrons l’Oise…
Ses mystères et ses trésors, ses martyrs et ses héros
L’Oise de jadis a vu passer bien des peuples, accueilli presque tous nos souverains… On y a bâti des églises, des cathédrales, des châteaux. On s’y est battu et même révolté. On y a travaillé la terre, le fer, la nacre… On y a tissé, filé, taillé. Les rois y ont quelques fois gouverné et beaucoup ont chassé. Un empereur y a dansé.
Ultime étape avant les feux de la capitale, ce plat pays aux forêts généreuses et aux plaines fertiles qui est le nôtre a vu s’écrire des pages majeures du grand roman national.
Toujours présente dans la fresque des siècles, c’est un peu dans l’Oise qu’est née la France, qu’elle a grandi, qu’elle a souffert, qu’elle a résisté, qu’elle s’est redressée. Du royaume à la République, des rois à Marianne, les destinées de la France et de l’Oise sont entrelacées, entre tableaux sémillants et bas-reliefs sanglants.
Chez nous plus qu’ailleurs, les vieilles pierres érodées, l’écorce des chênes fourbus, le chant lancinant des clochers ont une âme, une mémoire. Passionnément, je vous invite à découvrir, à admirer, à aimer cette Oise éternelle.
Le second numéro de mon magazine, Terres d’Hist’Oise vient de sortir. Si vous êtes aussi amoureux de l’Oise et que vous souhaitez le recevoir, contactez-moi, je serai heureux de vous l’adresser !
Terres d'Hist'Oise n°1
J’aime l’Oise, cette terre d’Hist’Oise !
L’Oise n’est pas un département comme les autres.
L’Histoire et la Géographie ont en effet voulu que notre territoire soit le théâtre de nombreux évènements majeurs de notre grand roman national.
L’Oise a souvent vu battre le cœur de la France. De Jeanne d’Arc à Henri IV, de Charlemagne à Napoléon III, tant de grandes figures et de héros français y ont laissé leur empreinte…
Une histoire unique, mais aussi des monuments remarquables. Avec des cathédrales majestueuses, des châteaux somptueux, des villages pittoresques, des forêts mystérieuses…. notre département possède bien des vieilles pierres magiques, à l’âme centenaire et même parfois millénaire.
Parce que j’aime l’Oise, son patrimoine et ses paysages,
Parce que son Histoire est extraordinaire et que chacune de nos villes, chacun de nos villages recèlent des trésors cachés, des anecdotes passionnantes, des célébrités oubliées…
J’ai décidé de la mettre à l’honneur et en lumière à travers un magazine, Terres d’Hist’Oise.
Le premier numéro sortira la semaine prochaine. Si vous êtes aussi amoureux de l’Oise et que vous souhaitez le recevoir, contactez-moi.
Je serai heureux de vous l’adresser !